San Cristobal de Las Casas

Apres un trajet de bus de nuit frigorifiant (vive la clim), nous sommes acceuillis au petit matin (7h) par une mexico-quebecoise joviale qui nous vend son AJ (auberge de jeunesse). Le prix defiant toute concurrence, l'assurance d'avoir la chambre avant midi et donc une douche tres prochainement finissent de nous convaincre et nous ne le regretterons pas - super ptit dej, terrasse sur le toit, wifi, et ambiance routarde tres sympa.

C'est encore une ville entourree de montagne, pleine d'eglises plus colorees les unes que les autres. Par contre nous avons trouve plus flagrant ici qu'ailleurs la compartimentation (?) des differents milieux sociaux (les touristes, les mexicains pauvres autour du marche populaire, les jeunes branches autour du zocalo, les indiens descendant de leur montagne sillonnant la ville pour vendre leur artisanat et produits agricoles).

etal d'epice et feves au marche

etal d'epice et feves au marche

dulceria = douceurs

vue sur la ville et les montagnes

etal de tissus au marche artisanal

le fameux chihuahua !

Henri, Grano et notre guide

Alice et Turro

  

Le lendemain matin, nous decidons de tenter une grande experience : balade a cheval ! Grano et Turro, nos fideles destriers, nous ont menes a un village indien, San Juan de Chamula (communaute tzotzile) dans la montagne. Le village est connu pour son eglise, et surtout pour la pratique des croyances locales qui s'y deroulent.



Les photos etant interdites (supposees etre un voleur d'ame !), nous allons essayer de vous retranscrire cette scene surrealiste.

Decor : Eglise de taille moyenne, construite par les espagnols pour le culte catholique. En entrant : nous penetrons dans un nuage d'encens, des aiguilles de pins jonchent le sol, pas de chaise ni banc, uniquement de part et d'autre de l'allee des tables sur lesquelles sont posees des statues de saints espagnols (une vingtaine de statues). Les indiens prient en famille (eglise pleine), a meme le sol, disposant plusieurs dizaines de cierges sur le carrelage devant eux, qui sont l'eclairage principal. S'y ajoute pour leur culte : une petite bouteille d'alcool local pour se purifier, un poulet vivant qu'ils passent sur les flammes des cierges et sur leur corps, des petites bouteilles de sodas (coca, fanta) car leur gaz permet d'eructer et donc de chasser les mauvais esprits du corps.

Fond sonore : des prieres en continue genre moine tibetain.

Ce melange eglise catholique, coca cola et traditions indiennes nous a fascine et emu.
Pendant ce temps, Grano et Turro ont repris des forces pour nous ramener a bon port.

Eglise de San Juan de Chamula

marche de San Juan de Chamula

PS : desole pour les accents