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jeudi 28 février 2013

En t-shirt à Bali !

Après une semaine sur Java, nous rejoignons l'île de Bali. Ça le fait, ça le fait, ça le fait (cf la chanson VIP de Katerine).

Un matin, départ vers 7 heures pour nous rendre à un petit port ou nous choisissons du matériel de Snorkeling et où nous embarquons sur une barque à moteur pour rejoindre le site de Menjangan. Là on s'équipe pour aller dans la mer regarder des poissons aussi variés que multicolores. C'est féerique. Dommage que la pollution ait frappé. On nage au milieu des détritus plastiques et aluminium de toutes sortes...









Pour une fois les photos sont de nous !

Le lendemain, nous roulons vers Banja et ses bains chauds joliment situés dans de luxuriants jardins ou voltigent de magnifiques papillons. Dans l'âpres midi, nous subissons notre premier vrai orage de saison humide, impressionnant.

Le jour suivant, nous nous levons tôt le matin pour aller en pirogue à balancier voir des dauphins au large de Lovina. Après presque une heure de mer, on arrive à un endroit ou se pressent au moins une cinquantaine d'autres bateaux portant chacun 2 à 6 touristes. Et tout ce monde guette le moindre dos de dauphin. Des que l'un deux se montre les bateaux se précipitent dan un ballet effrayant surtout pour les dauphins. Et on est en basse saison ! Un peu dégoûté, on demande assez vite à notre pêcheur de faire demi tour. Heureusement, on en a vu 3-4 sauter à coté de notre bateau la veille rien que pour nous !



Ensuite, nous nous promenons dans les rizières que l'on visitera mieux en louant des VTT. Nous nous retrouvons donc tous casqués, gantés et juchés sur de bons VTT. C'est assez amusant jusqu'à ce que la pluie se mette à tomber. On enfile tous des capes de pluie, on se demande pourquoi parce qu'avec la chaleur, on transpire tellement qu'on est aussi mouillé dessous que dessus. Le paysage est en tous cas magnifique avec ses rizières en terrasse.

un autel au milieu des rizières dédié au dieu du riz




Le lendemain, nous visitons le temple Besakih. Le site est superbe, non loin du volcan Agung et très complexe avec un nombre incroyable de petits temples, bâtiments et autels dédiés à différents dieux et déesses et pour différents clans (forgerons, combattants...). Les Balinais croient qu'à leur mort leur esprit reviendra dans ce temple et plus précisément dans celui de leur clan. Les rituels liés à la mort sont eux aussi complexes: en dehors des VIP (grand prêtre, rois, sultans...), les morts sont enterrés jusqu'à la prochaine crémation collective. Là, on exhume les corps qui ne sont généralement plus que des ossements, on les lave et on les trie avant la cérémonie de crémation.



un superbe Garuda


notre guide en tenue traditionnelle balinaise

Après cette visite, on se rend à Kintamani au pied du volcan Batur. Paysage hallucinant. Le volcan primitif s'est effondré il y a des million d'années laissant une gigantesque caldeira au milieu de laquelle est surgi un autre volcan plus petit. Celui ci est toujours actif est se fâche tous les 20 a 30 ans laissant des coulées de lave bien visibles jusqu'à ce qu'elles soient envahies par la végétation. Comme cela rend la terre très fertile, les hommes s'installent autour du volcan malgré le danger et il y a des plantations de café (arabica), de cacao, de giroflier, d'arbres fruitiers et des cultures maraîchères.


le lac correspond à la première caldeira

Le soir, nous nous retrouvons tous devant le palais pour aller voir un spectacle de danses balinaises. C'est très gracieux et impressionnant de maîtrise au niveau des gestes, des expressions faciales et de la musique. Un gamelan complet accompagne les danseurs ce qui fait 25 musiciens.



le guerrier, le personnage préféré d'Henri



Ce matin, nous allons au palais aquatique de Tirta Gangga. Bien que de construction récente, c'est un lieu assez chouette avec une touche de kitsch. C'est d'ailleurs un lieu de destination favori pour les mariages et les lunes de miel et les hôtels proposent des packages.


Ensuite direction la côte et Amed où se trouve l'hôtel suivant. Nous nous installons sur la terrasse d'une des chambres pour déguster les fruits achetés plus tôt : de délicieux mangoustans et un durian à l'odeur infecte et dont la chair a un vague goût de fromage. Certains aiment d'autres pas. Les asiatiques en raffolent, et en général les occidentaux détestent.
Le lendemain, c'est le dernier jour de vacances pour les parents Grandsire. Un peu de snorkelling le matin pas loin de l'hôtel autour de l'épave d'un bateau de pêche japonnais (l'occasion pour Christine de voir ses premiers poissons clowns et une petite raie), et c'est l'heure des adieux. Nous continuerons le voyage en Indonésie avec Claire et Micka pour encore 2 petites semaines.

PS : Merci à Christine pour son journal de bord qui a servi de trame de fond aux derniers articles.
Merci également à Claire, la photographe officielle des vacances !


vendredi 22 février 2013

Volcans et tortues

Pour la suite du voyage, nous reprenons le train pour atteindre la partie est de l'île de Java.
Sudiana, notre nouveau guide est balinais et hindouiste alors que Agatha était catholique et Taoufik musulman. Cela résume assez bien la complexité de la société indonésienne. La constitution indonésienne garantit la liberté de culte selon la propre religion ou croyance de chacun. Belle leçon de tolérance. Cela signifie aussi que tout le monde respecte les fêtes et coutumes religieuses de tout le monde. Les chrétiens ne cuisinent pas de porc, au cas où un musulman viendrait pour déjeuner, personne ne sort de chez soi le jour du silence du calendrier hindou balinais, et tous ont les jours fériés de toutes les religions. Leur devise : "l'unité dans la diversité". Par contre, la religion est inscrite sur le passeport et si on a déclaré n'être d'aucune religion, il est mis d'office musulman. Pas de tolérance pour les athées, il y a des limites.

Nous roulons toute l'après midi et après une montée plutôt raide qui nous amène de 300 m à 2300 m entre des cultures de légumes sur des pentes vertigineuses, arrivons à notre hôtel près du volcan Bromo. Superbe coucher de soleil sur le volcan en partie caché par les nuages.



Le lendemain, départ à 4 heures du matin pour admirer le lever de soleil sur le Bromo, équipés de pulls, pantalons et manteau voire bonnets car il ne fait vraiment pas chaud. D'ailleurs, des vendeurs proposent des gants et des bonnets. On arrive au belvédère qui permet d'être particulièrement bien placés au lever du jour, et on n'est pas tout seuls, loin s'en faut ! Et ce sont les nuages qui sont au rendez vous. Tant pis, la brume dans la vallée et la vue sur les volcans se découpant en ombre chinoise est vraiment magique.


carte postale



En bas on nous fait monter sur de petits chevaux pour traverser le désert de cendres et de rochers et aller jusqu'au pied du volcan que nous escaladons par marches. Arrivés au bord du cratère, nous ne voyons que de la vapeur qui sort d'un grand trou. Il reste à imaginer la lave bouillonnant dans le fond. Retour à l'hôtel pour le petit dej car après toutes ces péripéties, il n'est que 8 h !
On rejoint ensuite la ville de Ketapang, à l'extrémité est de l'île.







Re-lever à 3h30 pour un départ à 4h00 pour aller sur le volcan Ijen. Autant vous dire que le réveil a été difficile. Après 1 heure de route en 4x4 à travers des villages, de la forêt tropicale et des plantations de girofle, de café et de papaye, on emprunte à pied une piste pentue parcourue chaque jour par des porteurs de soufre. Une fumerolle du volcan crache des vapeurs chargées de soufre qui se dépose aux environs immédiats et forme une plaque croûteuse que des hommes vont détacher à la barre à mine et mettre en plaques dans des paniers en bambou tressé ou des sacs reliés par une double branche. Chacun de ces 300 hommes porte entre 40 et 80 kg et ce 4 fois par jour. À cela s'ajoute le fait de respirer des gaz toxiques sortant du volcan. Tout ça pour gagner 800 roupiah/kg soit 0,5€, ce qui fait une moyenne de 20€ la journée (plutôt un bon salaire chez eux).
Nous montons le chemin des porteurs très raide pour aller voir le lac de cratère. Au passage, nous voyons une bande de singes folâtrer dans les arbres un peu plus haut et profitons de chants d'oiseaux. Arrivés en haut, la vue sur le lac aux eaux turquoise laiteux est saisissante.




Au retour nous nous arrêtons dans un warung (restuarant local proposant seulement quelques plats) pour déjeuner de poissons multicolores grillés. Arrivés a l'hôtel, nous décidons que la journée à été assez longue et nous passons le reste de la journée en mode farniente.

Le jour d'après, départ vers 7 heures pour le parc national de Meru Betiri. On change de véhicule pour monter à bord de 4x4 car la route se transforme rapidement en piste de moins en moins praticable que nous suivons pendant 1h30 à guère plus de 10 km/h. La piste traverse une plantation de palmiers à sucre, d'hévéas, de cacao, de café robusta. On s'arrêtera à une fabrique de sucre de palme, fabriqué à partir de la sève de la base des fleurs des cocotiers que l'on fait réduire sur des feux avant que cela devienne de petits cylindres de pâte brun roux. Nos nous arrêtons pour pique niquer en route dans un village de pécheurs au bord de la mer, entre des bateaux à double balancier de toutes les couleurs, et les pêcheurs qui recousent leurs filets.
Nous abordons ensuite la partie montagneuse du parc, c'est la jungle et les arbres sont magnifiques ! Arrivés dans le dernier village, nous découvrons nos chambres très roots avec un système de douche et de wc assez rudimentaires. Après un thé servi avec des beignets de pain (fruit de l'arbre à pain), nous visitons la fabrique de caoutchouc qui est une vision de l'enfer avec ses grandes cuves et ses fours qui fonctionnent en permanence. Dans les mêmes bâtiments, en saison, on sèche les fèves de cacao et les graines de café.

traversée de rivière en 4x4 épique


y en a qui en profite bien du sucre de palme !

bien colorés les bateaux de pêcheur

récolte de caoutchouc sur les hevea, après avoir fait une entaille dans le tronc

 Repos puis dîner avant l'événement de la journée. On part en 4x4 vers le centre de sauvegarde des tortues marines où nous assistons à l'éclosion d'une couvée de petites tortues. C'est vraiment magique, ces petits nez qui sortent du sable et ces petits machins qui se mettent de suite à marcher en direction de la mer, on dirait des jouets mécaniques. Ici au moins, elles sont conservées dans de l'eau de mer quelques jours avant d'être relâchées dans la mer échappant ainsi aux prédateurs comme les oiseaux et les crabes.


la sortie au grand jour des petites tortues


 Ensuite direction la plage où nous attendons quelques minutes le signal du guide pour aller admirer une tortue d'une centaine de kg en train de pondre. Cela dure environ 45 min puis la tortue essaie de recouvrir de sable ses œufs, un peu contrariée en cela par les gardes qui récupéreront les œufs pour les ramener à incuber au centre. La tortue se démène lentement pendant une autre demi heure avant de reprendre péniblement la route de la mer où nous la regarderons être emportée par les rouleaux. Le ciel est magnifique et constellé d'étoiles. Soirée inoubliable.



110 oeufs ! bien joué magali !

vendredi 15 février 2013

Retrouvailles en Indonésie

Nous avons quitté Julia et l'Asie, pour retrouver les parents d'Alice, Gerard et Christine ainsi que Claire et Micka (sa petite soeur et son copain) en Indonesie, sur l'ile de Java. Nous voyagerons avec eux pendant 15 jours, accompagnés d'un guide francophone et, transportés en minibus. Etant les derniers arrivés, nous les retrouvons à Bogor, par hasard au milieu du jardin botanique de pas moins de 1000 Ha ! Retrouvailles chaleureuses et visite du parc avec le jardin des orchidées et le musée zoologique. Ce dernier est plutôt vieillot et poussiéreux mais il a le mérite de nous montrer des animaux qui n'existent qu'ici, comme le rhinocéros de Java et l'ours Malais, le casoar et l'écureuil volant, le tarsier ou le nasique, le dragon de Komodo, l'orang outang... Tous empaillés bien sûr.




Puis nous prenons tous la route pour le col de Puncak par une route plutôt raide et surchargée. Premières frayeurs pour les non initiés à la conduite asiatique. La route est bordée tout du long par des baraques plus ou moins solides vendant tout et n'importe quoi, des villas à louer, des plantations de thé.

Le soir, notre guide Taufik (qui est plus jeune que nous), nous emmène dans un bar restaurant où on l'invite avec le chauffeur à partager le saucisson, le camembert, le vin rouge et le pain rapportés de France par Gérard et Christine. Les locaux ne touchent pas au saucisson puisqu'ils sont musulmans (comme 86% des indonésiens) mais goûtent au fromage et surtout au vin. D'après eux notre camembert sent le rat ! On invite aussi le patron à goûter le vin avec nous. Très bonne soirée.

Le lendemain, nous nous dirigeons en train vers Jogjakarta, 7h de trajet nous permettant d'admirer de superbes paysages de rizières verdoyantes en terrasses alternant avec des palmiers, des papayers, des bananiers et d'autres arbres inconnus de nous. Il faut savoir que la grand-mère maternelle d'Alice d'origine hollandaise a vécu plusieurs années en Indonésie, et que son arrière arrière grand père était l'un des ingénieurs ayant participé à la construction du réseau ferroviaire de Java.


Arrivé à Jogjakarta, nous sommes accueillis par Mme Agatha, une charmante quinqua tonique et pleine de ressources qui nous emmène au pas de charge visiter le temple de Prembanan, construit en pierre volcanique noire. Visite sous un soleil de plomb et grâce aux explications de Mme Agatha, nous n'ignorons plus rien des principales divinités hindoues : Brama et son oie, Shiva (qui est un homme, et non une femme comme on l'aurait cru) et ses fonctions multiples, son taureau dont il faut toucher les attributs mâles pour être en bonne santé, sa femme aux bras multiples (Parvati si elle est gentille ou Kali si elle ne l'est pas), leur fils Ganesha à la tête d'éléphant et enfin Visnu ainsi que sa monture, le Garuda, symbole de l'Indonésie.
Nous nous faisons régulièrement interpeller pour poser avec des touristes locaux, qui envient notre peau blanche (alors que l'on se croyait bronzé...).

Ganesha, notre divinité hindoue préférée





Le lendemain, visite de la ville de Jogjakarta. A 7h, il fait déjà chaud et la vie quotidienne bat son plein. Petit tour au marché local qui est "une insulte à l'hygiène et à notre goût de l'espace" comme dit Christine. Dans moins de 1 m² on trouve un étal avec sa ou ses vendeuses qui préparent, épluchent, coupent, pressent : fruits, légumes, riz, farine de coco, carcasses de poulets, poissons frais ou séchés, poulets vivants et même viande de bœuf. Pas de vitrine réfrigérée et l'odeur est en conséquence.

Nous nous dirigeons ensuite vers le palais du sultan en cyclopousse.

le nouveau sultan


Visite de beaux jardins avec bâtiments ouverts de tous côtés pour profiter de la moindre brise et éclairés par des lustres de style hollandais. Après le palais, visite des anciens bâtiments des sultans d'antan avec les piscines des concubines, les dortoirs...Il paraît que le sultan regardait du 3ème étage ses concubines se baigner et lançait une fleur dans la piscine, l'élue du jour est celle qui attrape la fleur. L'attrapeuse attrapée. Bonjour les crêpages de chignon chez ces dames !

Quel succès !

la piscine des concubines, le sultan jette la fleur du balcon en haut

Nous poursuivons par la visite d'une entreprise familiale de marionnettes traditionnelles en peau de buffle, puis une fabrique de batik. La fabrication de vrais batiks est longue et complexe, les motifs étant d'abord tracés sur le tissu avec de la cire, à la main ou avec un tampon, avant le trempage dans une teinture naturelle. L'opération est répétée un certain nombre de fois selon le nombre de couleurs souhaitées, et les motifs. Les femmes qui appliquent la cire sur les motifs sont de véritables artistes.

le grand nez est un critère de beauté ici

elle dépose la cire à l'aide d'un stylo à cire


la teinture 
Nouvelle étape: le marché aux oiseaux où sont proposés une multitude d'oiseaux différents : pigeons, canaris, serins, perroquets, perruches, inséparables, mainates, tourterelles et coqs de toutes les couleurs élevés en vue de concours de chant, ou de combat (pour les coqs).
Tous ces animaux en cage font un peu mal au cœur surtout une chouette vue dans une petite cage.
L'oiseau est semble t'il symbole de réussite sociale après la maison, la femme, le travail, et le cheval remplacé par la voiture, d'où l'importance de ce marché.







Enfin direction Borobudur et son temple, qui est une merveille bouddhique de pierre noire. Je ne sais plus combien de statues de Bouddha dont malheureusement beaucoup sont mutilées, et des bas reliefs contant l'histoire de Bouddha pendant sa vie terrestre.






Après le temple, la journée n'est pas finie, nous allons assister à une représentation du Ramayana. C'est très stylisé, les femmes dansent toujours très lentement avec des mouvements très sinueux et les hommes parfois trop gracieux pour faire virils, du moins ceux qui sont bons, les méchants étant plus convainquant dans les bagarres. Nous pouvons noter quelques différences au niveau des danses et des costumes par rapport à la version thaïlandaise que nous avions vu précédemment.