Afficher Amérique du sud sur une carte plus grande

mardi 30 octobre 2012

Santiago du Chili et région des lacs

Suite à notre séjour sur l'île de Pâques, nous atterrissons à Santiago du Chili et visitons pendant 2 jours la capitale.
Le centre ville est sympa et se parcourt à pied facilement.
Notre hôtel donne sur la place des armes (place centrale) où il y a une activité continue : chanteurs, peintres, activistes criards religieux, joueurs d'échecs en mode rapide (nos parties peuvent facilement durer 1h, eux, le mat tombe en moins de 5 min, impressionnant).
Nous apprécions particulièrement la maison de Pablo Neruda (THE poète chilien) qui dégage une ambiance maritime.
Fini la civilisation, nous partons pour la région des lacs à Pucón afin de randonner. Malheureusement le parc Huerquehue n'est pas totalement ouvert et nous ne pourrons pas marcher sur plusieurs jours. La balade de 5 heures est quand même très sympa. On se croirait un peu en suisse.

Photo 4 : vue de notre hôtel, la place des armes à Santiago
Autres photos : le parc Huerquehue proche de Pucòn

vendredi 26 octobre 2012

Voyage de PACS à l'île de Pâques - Rapa Nui, l'île des Moaï.

Nous voici arrivé à l'île de Pâques, en plein milieu de l'océan pacifique. L'île est appelée Rapanui par les rapa nui qui parlent le rapa nui, logique non ? Au fait pourquoi s'appelle t'elle l'île de Pâques (Wikipédia interdit) ?

Elle a été découverte par des solides rameurs polynésiens qui exploraient l'océan pacifique. Ils ont du trouver l'endroit cool et petit à petit s'est développé une société atypique.  
Nous avons passé une semaine à sillonner l'île en tout sens, principalement à pied et à vélo afin de partir à la chasse aux célèbres statues (les moaï).


vraiment loin de tout

à vélo


Ces statues ont été sculptées à partir de l'an 1000 à même la paroi du volcan Rano Raraku. Les rapa nui les auraient réalisé en hommage aux chefs et personnalités défunts. Puis, ils les plaçaient sur des autels dans leur village d'origine, afin qu'elles les protègent et leur transmettent leur "mana" (sorte d'énergie spirituelle). Quel casse tête pour les transporter depuis la carrière jusqu'à leur place définitive. Plusieurs théories ont été développées à ce sujet : roulées sur des troncs de bois, marchant en dandinant, etc. 
Si les moaï se cassaient en route, ils étaient abandonnés sur place. Deux ans de boulot à la poubelle. 
La réalisation de moaï de plus en plus grand était devenu une compétition entre les différentes tribus de l'île. Le vainqueur se trouve encore dans la carrière, allongé, et mesure dans les 21 mètres de haut, pour pas loin de 200 tonnes. Belle bête.
Les rapa nui ont été dans l'obligation d'arrêter leur production : le bois et la corde se sont raréfiés, la nourriture et l'eau douce devenant insuffisantes pour les 14 000 habitants (pas étonnant vu la taille de l'île). Et d'une saine émulation artistique entre les tribus, ils sont passés en mode guerrier. Tous les moaï de l'époque ont été renversés pour se saper le moral entre tribus adverses. C'est aussi à cette époque qu'apparait la compétition de l'homme-oiseau. Un homme par tribu (1 costaud c'est mieux) devait aller à la nage du volcan à l'îlot voisin pour récupérer un œuf d'oiseau. Il devait le ramener ensuite attaché à son front. Le chef de sa tribu était alors sacré roi de l'île pour l'année et s'isolait dans une grotte pendant 5 mois. 



la carrière des moaï, le corps enfoui sous la terre

Le moaï Tukuturi

 
Le site de Tonga riki
 

pique nique au bord du cratère du volcan Rano Kau
 

Le site d´ahu akivi

le Tahaï : le seul moaï dont les yeux sont réstaurés, encore plus vivant


coucher de soleil

levé de soleil sur l´ahu tongariki

quelques secondes plus tard

petit pique déjeuner encore plus tard

Pierre d´energie centrale du monde

après avoir puisé la force de la pierre, au point culminant de l´île, henri défie les élements

La suite de l'histoire est assez banale pour la région malheureusement. Les péruviens ont découvert sur cette île une main d'œuvre pas cher, et les ont quasi tous embarqué pour être esclave au Pérou. Les rares qui ont pu retourner sur l'île ont ramené avec eux la variole, décimant encore un peu plus la population. Le Chili était dans sa période conquérante, et après avoir pris un bout du Pérou et de la Bolivie (la guerre du Pacifique) en a profité pour s'emparer aussi de l'île de Pâques (leur faisant signer un traité dont la traduction ne mentionnait qu'une protection du Chili.... ). Rapa nui est donc chilienne et ses habitants parlent tous espagnol, mais la langue rapanui a perduré. Ils ont réussi également à préserver une partie de leur culture. On a d'ailleurs pu assister à un spectacle de danses et chants traditionnels, pouvant ressembler à ceux de la Polynésie voisine. Quel déhanché ! (désolé on a pas réussi a charger la vidéo)
Les rapanui sont vraiment très sympas et acceuillants. Plusieurs se sont arrêtés pour nous emmener en voiture, ne serait-ce que pour 100m, et nous indiquer notre chemin sans qu'on le demande. Au camping, le patron nous a prêté des matelas et tous les vendredi il invite les campeurs à un barbecue de poisson qu'il a pêché le jour même. Délicieux.


Sinon, Alice est maudit du vélo, après 35 km, sur la route du retour (plus que 12 km a faire) la chaîne de son vélo a cassé. Heureusement qu'on est pas parti en tour du monde à vélo...

mardi 16 octobre 2012

Valparaiso scintilla dans la nuit de l´univers - Pablo Neruda

Nous passons la frontière de l'Argentine pour le Chili avec vue sur les Andes enneigées. Pas mal comme endroit pour se faire tamponner son passeport. Et, 4 heures plus tard nous arrivons sur la côté pacifique, à Horcòn, petit village de pêcheurs. Quel contraste !
Au programme : admirer l'océan depuis la terrasse de l'hôtel,  marcher au bord de l'eau et, déguster des fruits de mer et du poisson. Les pêcheurs utilisent des chevaux pour mettre et sortir les bateaux de l'eau. A bas le tracteur qui pue et fait du bruit, vive la crotte de cheval.

bateau de pêche tiré dans l´eau par un cheval

pélican énorme

Après 2 jours de repos, nous partons pour Valparaiso qui est à 1h de bus. Cette ville est magnifique, elle forme un amphithéâtre de collines avec d'innombrables vues sur l'océan. Les maisons font un concours de façades colorées et de graffitis. Très bohème.
Nous passons 3 journées à nous perdre au grès des ruelles et escaliers pentues.



le port

un des nombreux funiculaire qui font gravir les collines aux paresseux




avec le soleil

Tag géant


On a du bol, c'est week-end de fête : les 1000 tambours. Le principe est simple, des défilés de percussionnistes et de danseurs plus ou moins amateurs. Grosse ambiance.

                            

On a également vécu notre premier tremblement de terre (celui du Guatemala ne compte pas, rappelez vous on dormait et on a rien senti). Nous étions tranquillement en train de manger sur le marché couvert un délicieux poisson, quand on a eu l´impression qu´un train passait en dessous de nous, sauf que ça a duré un peu longtemps... 5.8 sur  l´échelle de Richter, et pour seule conséquence une saturation du réseau téléphonique.

jeudi 11 octobre 2012

Pluie, neige et soleil

Nous sommes arrivés à Mendoza avec l'idée de randonner quelques jours dans les Andes voisines, en particulier autour de l'Aconcagua, plus haut sommet d'Amérique (6962m). Comme d'habitude, pas facile d'avoir des renseignements précis sur les balades à faire. Nous arrivons à un petit village au bord d'un lac où on plantera la tente dans un camping pas terrible avec une classe de 30 ados en guise de fond sonore. C'est joli mais il n'y a pas de rando de plus de 20 minutes dans le coin et il pleut dans la nuit.
Tant pis, on va voir au parc national de l'Aconcagua le lendemain, pour apprendre qu'il n'ouvre que le 15 novembre (on comprendra mieux pourquoi après). On rencontre un couple de français dans la même situation que nous, et un argentin sympa nous montre d'autres balades de 2-3 jours à faire dans le coin. On passera la nuit dans l'auberge de l'argentin sympa : bonne ambiance roots.
Le lendemain, on décolle vers 11h en compagnie de Audrey et Aurélien, tranquillou, pour 4h de marche afin d'atteindre un refuge d'avant col. Il commence à tomber de petit flocons de neige, de plus en plus, et arrivé à destination, ça tient bien au sol. Le refuge est en fait un cabanon en pierre dans lequel on peut tenir à 6 assis au sol. Rien à voir avec les refuges de chez nous (pas d'eau, pas de lits, pas de tables, et surtout pas de poêle). Après avoir partagé un maté (la boisson traditionnelle en Argentine, on y reviendra), on plante la tente dans la neige. Autant vous dire que même après avoir superposé tous nos vêtements et mis au sol tout ce qu'on pouvait trouver, la nuit a été froide. La vue sur les montagnes enneigées et ensoleillées au petit matin nous récompensera. Bon, par contre, le col à 4000 qu'on avait prévu de faire, c'est un peu raté, demi-tour et retour à Mendoza.

jeudi 4 octobre 2012

Les argentins descendent du bateau

De Salta, nous descendons au sud direction la Rioja - soit dit en passant vous avez du remarquer notre tendance à aller vers le sud et vous vous dites " ils cherchent le chaud " mais attention à un moment le sud est tellement au sud que le soleil de l'extreme sud chauffe comme au nord du nord, bref. La Rioja le dimanche, c'est une bonne ville de père de famille, tranquille, tout le monde à l'église.
Non loin de là, le lendemain, nous partons visiter le parc national Talampaya. Visite guidée obligatoire... C'est impressionnant et on sympathise avec un argentin qui nous donne des tuyaux pour la suite du voyage. Il parle un peu français et a participé pendant une demi-journée à mai 68 à Paris : le tourisme révolutionnaire.
Petite devinette photo : comme pour les nuages, on peut voir des formes dans les roches, à vous de deviner lesquelles !
Une nuit de bus plus tard nous arrivons à Córdoba (pas en Andalousie, faut suivre un peu), c'est la 2ème plus grande ville du pays et on se croirait de retour en Europe. Les gens sont blancs comme nous, on retrouve les mêmes magasins de fringues, mcdo, subway... Le charme folklorique de l'Amérique latine en prend un sacré coup. Un proverbe argentin dit : les mexicains descendent des aztèques, les péruviens descendent des incas et les argentins descendent du bateau... Et oui, l'Argentine c'est 30% d'italiens et plein d'autres immigrés européens qui avaient tellement faim qu'ils étaient prêts à devenir agriculteur en Patagonie. Ça n'explique pas pourquoi il n'y a pas ou très peu d'indigènes en Argentine, après tout, ils étaient là avant. Réponse : les immigrés les ont tous tués, opération subventionnée par l'état jusque dans les années 30. C'est bizarre de tuer des gens alors qu'on fuit les guerres et la misère en Europe.
On a également visité un musée mémorial des méfaits commis sous la dictature de 1976 à 1983 par la police des renseignements, qui enlevait, séquestrait, torturait et assassinait les éléments considérés comme "subversifs". Certaines personnes sont toujours disparus, et on retrouve encore des ossements lors de chantier de fondation par exemple. Pour ceux à qui ça dit quelque chose les disparus de la place de mai... Pas très jolie l'histoire de l'Argentine.
Bref, tout ça pour vous dire que Córdoba est une très jolie ville qui pourrait se situer par exemple en...Andalousie.
Ensuite nous visitons Alta gracia qui est une ville-vacances pour les riches argentins. Alta gracia est connue pour 2 choses : elle abrite une superbe mission/ferme jésuite et c'est la ville où a grandi l'inventeur du tourisme révolutionnaire, el Che Guevara.

Photo 1 : devinez
Photo 2 : belle mission jésuite
Photo 3 : le Che et Rambo
Photo 4 : Córdoba
Photo 5 : Córdobynight
Photo 6 : devinez
Photo 7 : l'oscar est proche