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samedi 20 avril 2013

Farniente à Goa

Résumé de l'épisode précédent : Alice s'est fait mal au genou en tombant à ski dans l'Himalaya, parce qu'elle n'a pas bien écouté les conseils de son instructeur Riton qui descend à fond.
Ce gentil couple décide donc d'aller se reposer en bord de mer, sous le soleil de Goa.
30h de train plus tard (les distances sont grandes en Inde), nous voilà à la jolie plage d'Anjuna. Le gros avantage, c'est qu'il n'y a pas grand monde. On est hors saison, donc peu de touristes, mais aussi peu d'indiens, ce qui, comparé aux villes surpeuplées du nord de l'Inde, est très relaxant.
Le but étant de se reposer, on a pas grand chose à vous raconter, si ce n'est que cette région est une ancienne colonie portugaise (et non anglaise), ce qui s'en ressent par son architecture (maisons colorées avec toits de tuiles), ses nombreuses églises. On s'est aussi baigné dans la mer d'Oman, aussi chaude que l'air.

notre petite chambre avec terrasse et transat

vue sur le jardin




il fait chaud, les buffles se rafraichissent dans l'eau

ici aussi, les indiens nous demandent des photos

le papa travaille, les enfants critiquent

vue sur la baie

Nous continuons la visite de Goa par la ville de Panaji. C'est agréable de se promener dans les petites rues calmes bordées de maisons colorées, on pourrait se croire au Portugual, tel qu'on se l'imagine.





un temple hindou
Nous visitons la petite bourgade de Old Goa, qui, à l'époque coloniale, était plus grande que Lisbonne ou Londres, mais dont il ne reste que des églises. On s'est bien amusé dans le musée à découvrir les écriteaux expliquant le catholicisme pour les indiens.





jésus roux ? c'est vrai qu'en Inde, ils adorent le roux...



mardi 16 avril 2013

Free Tibet

Après un enième bus de nuit, nous arrivons à  McLeod Ganj. Ici siège le gouvernement tibétain en exil, réside le dalaï lama ainsi que de nombreux tibétains qui ont suivi leur messie en robe orange. Petit rappel historique : en 1959, les chinois envahissent le Tibet afin "d'aider la population locale à l'amélioration de leur condition de vie". Ils sont sympas ces chinois... En Bref : meurtres, colonisation, camp d'éducation, perte de culture et autres = exil en masse. 350 000 tibétains dans le monde et 80 000 dans et autour de McLeod Ganj, évidemment la ville s'en ressent et nous n'avons pas l'impression d'être en Inde.



Moulin à  priere



Nous profitons de l'influence tibétaine pour apprendre à cuisiner l'un des fleurons de leur cuisine : les momos. Ce sont des ravioles fourrées (notre préférée est épinard/fromage). Notre professeur de cuisine est donc tibétain et il nous a raconté son exil. C'est une histoire bouleversante et même lui est ému de la raconter alors que cela fait plus de 15 ans. La traversée durera 39 jours, 3 jours pour contourner l'Everest, certains mourront, d'autres auront des membres amputés, ils souffriront du froid et de la faim. Cela s'est passé au milieu des années 90 et arrive toujours aujourd'hui.


Sangye, notre prof de momo
  
tres concentré

dégustation 
Bon, plus joyeux, la ville nous a beaucoup plu, nous avons fait deux belles balades à la journée, Alice a encore fait du yoga et nous avons bu du vin indien (meilleur que le vietnamien, un peu comme un bon beaujolais).



2800m, pas de bol les pics sont dans les nuages



Un bus de nuit plus tard, nous arrivons à Manali. Nous logeons dans la vieille ville qui abrite des maisons incroyables, avec l'étable en bas, à coté du métier à tisser.





les jeunes jouent au volley, ca nous change du cricket !

 Ici, on se sent comme au sport d'hiver et ça tombe bien on décide d'aller dévaler les pentes himalayennes. On part tôt le matin accompagné d'un guide, on chausse les skis et les peaux de phoques et c'est parti. Et oui, ici, pas de remonte-pente, la descente se mérite et se savoure encore plus. C'est notre première fois en ski de randonnée et c'est super sympa.





Arrivés à 3700 m d'altitude 4-5h plus tard, on commence à descendre, on prend un peu d'assurance, et patatra Alice tombe mais ne déchausse pas du ski droit : c'est le genou qui prend tout. La fin de la descente et le retour à l'hôtel sont un peu dur, mais finalement il y a eu plus de peur que de mal, une grosse contusion, peut-etre une petite entorse, mais rien de grave. Après cette mésaventure, on décide qu'il est plus sage de se reposer un peu. Direction les plages de Goa dans le sud-ouest de l'Inde.

mercredi 10 avril 2013

La montagne, ça nous gagne

Depuis notre arrivée en Asie, nous n'avons pas vu beaucoup de montagne, et ça commençait à nous manquer (surtout Henri). Une fois Julie raccompagnée à l'aéroport, nous nous dirigeons vers le nord ouest du pays, avec pour première étape Rishikesh.
Rishikesh, c'est :
- une ville sacrée pour les hindous. Les pèlerins viennent se baigner dans le Gange (encore lui, plus froid et plus propre) et, pour les plus téméraires remontent jusqu'à sa source ;




on aime beaucoup la derniere ligne...

 - la capitale mondiale du yoga, où beaucoup d'occidentaux viennent soit en touristes (comme Alice en cours débutant), ou en connaisseurs dans un ashram pour 1 semaine à plusieurs mois. Ils viennent y méditer, réciter des mantras (prières), réaliser des asanas (positions de yoga) afin de trouver l'harmonie entre le corps et l'esprit ;



- une jolie ville à flanc de montagne verdoyante séparée par le Gange, coin idéal pour le rafting et le trek,


- la ville où les Beatles sont venus se retirer dans un ashram en 1968, période inspiratrice et qui fécondera le plus grand album de rock de tous les temps dixit Henri : le white album ou double blanc de son vrai nom, l'album éponyme, The Beatles. C'est dit.

un instant de recueillement devant l'ashram des beatles, maintenant fermé

Comme ça nous démangeait, on a décidé de partir pour 4 jours en trek, dans les montagnes himalayennes proches de Rishikesh. Proches mais pas si facile d'accès, on passera 8h dans le bus le premier et le dernier jour.
sur la route

l'école du premier village, ou l'on a distribué ce qui nous restait de feutres et cahier

Quel plaisir de s'éloigner du bruit, de la foule et en fait de la ville ! Le trek n'est pas difficile par rapport à ce que l'on a pu endurer en Amérique latine. Mais chaque chose en sont temps, pour nous c'est la reprise, on se dérouille et on envisagera des circuits plus difficile dans peu de temps au Népal. De plus, le confort est optimal :
- on ne porte que de l'eau et du bazar essentiel sur le dos,
- les tentes sont montées avant notre arrivée au camp,
- les repas sont préparés aux petits oignons,
- plein d'autres choses dans le même genre, le summum étant 2 bassines d'eau chaude pour se débarbouiller le matin.
Ce confort est évidemment sympathique mais ça enlève beaucoup au côté nature, sauvage du trek en solo. Côté paysage c'est magnifique, les montagnes sont décorées de fleurs de rhododendrons pendant 15 jours. Vlà le printemps.

dans le fond a droite, c'est le 2eme pic enneigé qu'on a monté

la montagne envahie de rhododendrons


ca grimpe dur sur la fin !
mais la vue vaut l'effort

un bon feu au coucher du soleil




vendredi 5 avril 2013

Ali alo et vive le chameau + holi

Toujours en train de nuit nous poursuivons notre voyage à 3 dans le Rajasthan pour la ville de Jaisalmer. Elle est située au fin fond du désert de Thar et nous sommes tout de suite impressionnés par la forteresse de couleur jaune : un vrai château de sable.




Nous nous promenons dans les ruelles de la forteresse et de la vieille ville, à la recherche des plus belles havelis. Ces demeures ont été construites par de riches marchands à partir du XVIIIème siècle et sont finement décorées.



Mais, à Jaisalmer, nous sommes venus principalement pour faire du dromadaire dans le désert. Nous dromadons à travers un paysage de rocaille et d'arbustes malingres. Par contre, on dresse le camp dans une zone de dune grande comme une dizaine de terrains de foot. On boit le tchaï (thé national), on admire le coucher de soleil, on aide à la préparation des chapatis (petits pains), on mange (trop bon) et on dort à la belle étoile dans des lits de camp. Superbe soirée.



lit de camp, vue directe sur les étoiles
Pour ceux qui en est du dromadaire : les filles, aguerries à l'art équestre ne ressentent pas l'âpreté du pas du camélidé, Henri aura vite mal un peu partout... Presque pire qu'un bus en Bolivie.



 Le deuxième jour de chameau, nous visitons un village du désert et nous sommes pris à parti par des enfants car c'est la fête des couleurs : holi. Cette fête qui célèbre la fin de l'hiver et le début du printemps, a pour but de se jeter des poudres ou des liquides colorés. Les filles font les gros yeux aux enfants pour ne pas se faire peinturlurer, Henri se laisse un peu faire.




 Le lendemain, de retour à Delhi, un gamin lance de la poudre verte sur Alice lors d'un déplacement en tuktuk : happy holi Alice. La ville de Delhi est complètement à l'arrêt : pas de métro, magasins fermés, peu de circulation, seulement des groupes de jeunes hommes colorés de la tête au pied cherchant leur prochaine victime, dansant, faisant la fête quoi. Notre hôtelier nous maquille gentiment pour qu'on ne soit pas trop embêté dans les rues. On a pas trop envie de ressortir, ayant lu dans le routard que les peintures pouvait être indélébile (julie reprend le boulot dans 2 jours), voir parfois mélangées à de l'acide, sans parler des débordements possibles et même inévitables qu'on a pu voir. On observe donc depuis le resto sur le toit de notre hôtel cette ville qui a l'air en état de siège.








notre chauffeur qui a été bien attaqué
les couleurs vendues sur le marché