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samedi 30 juin 2012

Semaine d'espagnol à San Pedro de la Laguna

Hacemos una semana de español porquè viajamos todavia seis meses en America central y del sur. Trabajamos cuatro horas per dia, de las dos a las seis. Los maestros son interesentes y simpaticos. El de Alice se llama Francisco y el de Henri se llama David.

Heureusement pour nous, l'espagnol est proche du français, par exemple : étudier = estudiar, bourré = borracho. Nos cerveaux sont tout de même en légère surchauffe : le double choix pour le verbe être (ser ou estar), les formes au passé (seulement pour Alice)... A la fin de la semaine, les progrès sont manifestes, nous comprenons et parlons plus facilement. Pas bilingue, mais nous nous sentons plus à l'aise.

De plus, le cadre est super sympa (photos 5 et 6, c'est là qu'on prenait nos cours). San Pedro est au bord du lac Atitlan, à 1500 m d'altitude et bordé de volcans. Le lac a été formé par une implosion d'un gros volcan et le trou s'est rempli d'eau pluviale (342m de profondeur, ça en fait de la pluie !). Au Guatemala il y a une trentaine de volcans, qui sont dus a la rencontre de 3 plaques tectoniques. D'ailleurs, en début de semaine, un tremblement de terre de magnitude 5 a été la discussion du jour, ressenti par tous dans notre région excepté par nous, on dormait profondément...

Pour la saint Pierre (= Pedro en espagnol, célébré le 29 juin), le village est en effervescence. La fête commence 2 jours avant et se poursuivra durant une semaine. Le 1er soir de fête, nous assistons à un défilé de miss venant de plusieurs régions du Guatemala. Elles portent les habits traditionnels de leur village : les vêtements sont amples et colorés, les couronnes et sceptres sont à l'effigie des dieux maïs et poulet. Un orchestre joue la même musique pendant les 2 heures du défilé. L'ambiance est réservée, posée. L'événement est retransmis à la Tv locale. Nous retrouvons la même ambiance pendant un concert où la musique est pourtant bien rythmée.
Le 29 juin toutes les attractions de la fête foraine sont installées. On pourrait se croire dans les années 70, les manèges sont actionnés à l'huile de coude pour la plupart, le stand des jeux vidéos est un vrai musée. Beaucoup de monde dans la rue, les gens sont heureux, mais peu d'excès.

PS : on a rajouté des vidéos sur les articles de tulum et de Rio dulce, ainsi qu'un lien YouTube sur les bus à ne pas manquer

jeudi 28 juin 2012

Trek de Quetzaltenango au lac Atitlàn

Pour rejoindre le lac Atitlan, quoi de plus sympa que la randonée. Nous nous sommes donc lancés dans un trek de 3 jours, 45 km, proposé par une association (Quetzaltrekkers) qui reverse les bénéfices à une école de la ville. Nous partons de bon matin, plein d´entrain, le groupe est composé de 1 suisse, 2 israeliens, 1 new yorkaise et 1 californien, ainsi que 2 guides volontaires et 4 enfants de l´école.

Malheureusement, il a plu une bonne partie du premier jour (de 10h à la nuit). Nous avons quand même quelques photos avant la pluie. Le soir, nous dormons dans un batiment municipal d´une commune semi-déserte, après un sauna décontractant (c´est leur moyen de se doucher, ils en partagent un pour plusieurs familles).
  



la ville déserte
le batiment municipal


 Nous avons plus de chance le 2ème jour, le soleil nous accompagne toute la journée, nous permettant de découvrir des paysages magnifiques.


le linge sèche à côté du lavoir



Le 2ème soir, nous logeons dans la maison d´une famille guatemaltèque, qui nous fait partager un moment convivial autour du feu, avec des chants traditionnels du pays et des chants pour enfants. 



Dur dur le réveil à 3h30 le dernier matin, mais quelle récompense de voir le lever de soleil sur le lac Atitlán !




A droite c´est le volcan Fuego, qui crachotte un peu de fumée


el nariz del indio : on peut imaginer le visage d´un homme allongé regardant vers le ciel.

Le trek nous a amené à San Pedro de la Laguna, et nous y restons pour une semaine de cours d´espagnol.

marché de San Francisco el alto

Après 3 changements de bus, nous sommes allés à Quetzaltenango, aussi appelé Xela. Pas grand chose à voir à Xela même, c´est plutot sale et bruyant. 

Par contre, on a fait un marché très authentique dans un village alentour appelé San Francisco el alto. Ici, peu de touristes, et nous sommes salués chaleureusement par les locaux. Les photos parlent d´elles même. 

leur boucherie, sans systeme de refrigeration
le poele à tacos






le marché aux bestiaux


les poissons séchés ont vraiment une odeur abominable

lundi 25 juin 2012

Les Bus au Guatemala

Un post s'impose pour vous expliquer le système de bus au Guatemala.
D'abord, le bus en lui même. Il y en a 3 catégories :

Les shuttles = minibus plus ou moins confortable affrétés pour les touristes.

Les "chicken bus" : ce sont de vieux bus scolaire américain, principal moyen de transport du guatémaltèque, très bon marché. Peu de touristes s'y aventurent pour les longs trajets. Ils sont en mauvais état, expulsent une épaisse fumée noire à chaque démarrage/accélération, roulent comme des malades et on peut s'y entasser comme à l'heure de pointe du métro parisien (d'où leur surnom). Par contre, ils ont un look super, non ?

Le dernier record : 221 personnes et 1 poulet dans 1 bus. Voir ce lien sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=A263KFQZJV8&feature=youtube_gdata_player

Les bus 1ère classe : pour les trajets un peu plus long, autant pour les touristes que pour les locaux. Là encore, ce sont de vieux 1ère classe américain récupérés. Ils ont les sièges en cuir un peu élimés, de la place pour les jambes, des TV, mais les fenêtres fuient, les joints sont comblés par du papier journal, le pare brise étoilé, etc.

Pour prendre un chicken bus : se placer sur la bonne route, dans la bonne direction et monter dans le 1er bus venu. Pas de billetterie, pas d'horaire. Pour les changement de bus, on descend au carrefour, et on prend le premier bus allant dans la direction voulue. Souvent, un copilote sort du bus pour annoncer de vive voix la destination. En cas de réponse positive, il n'hésite pas à pousser le passager pour accélérer le mouvement.

Pour les plus grand bus : il y a plusieurs agences privés un peu partout dans la ville. Il n'y a pas de terminal où tous les bus se retrouvent ou très peu, et où les agences sont centralisés. Les agences ne sont évidemment pas les mêmes d'une ville à l'autre. Le bus peut ensuite s'arrêter plusieurs fois : pour prendre ou laisser des passagers sur le bord de la route (pas d'arrêts de bus signalés), ou près d'une buvette ou d'un marchand ambulant (certains montent même dans le bus pour vendre leur marchandise, voire des remèdes miracles contre toutes sortes de maux). L'arrêt peut être plus ou moins long, et le chauffeur touche une commission des vendeurs pour avoir arrêté son bus ici et pas ailleurs.

Les distances ne sont pas très grandes, mais la vitesse moyenne est de 40km/h, et un trajet de 17km peut nécessiter 2 changements et plus d'1h de trajet.

Alors en avant et foi en dieu !

jeudi 21 juin 2012

Antigua

C'est une des plus belle ville d'Amérique centrale d'après nos guides. Et, c'est vrai que les maisons colorées mélangées aux ruines d'anciennes églises ou couvents, sur un fond de volcans verdoyants nous ont charmées. Les ruines sont dûs à de nombreux séismes. (photos 1, 6, 8 et 9)

Nous en avons profité pour faire une excursion sur le volcan Pacaya, toujours en activité. Sa dernière explosion remonte à 2010, avec une coulée de lave qui a atteint la capitale et détruit plus de 300 habitations. Son petit frère voisin a explosé il y a 10 jours. Lors de l'ascension, le paysage passe de buissons et arbres bien verts sur une terre de poussière noire, à un environnement uniquement minéral. En y ajoutant la fumée et les nuages qui nous entourent, ça donne une ambiance un peu "fin du monde". Plus on grimpe, plus ça chauffe. En haut, on a même pu se faire griller des chamalows sur les pierres ! (photos 2, 3, 4, et 7)

Et pour finir, un petit jeu : avez vous reconnu ce saint ? Photo 5

Ps : on a réussi à charger la vidéo de Merida, si vous voulez jeter un œil

lundi 18 juin 2012

Le Rio dulce, jungle et rastaquouères

Nous avons passé 4 jours dans le nord du pays, au bord d'un fleuve (le Rio Dulce), dans la jungle.
Notre lodge : la Finca Tatin (du nom d'un pirate qui s'est planqué par là, et oui, les caraïbes ne sont pas loin).

L'environnement : la jungle = végétation très dense, arbres très haut, insectes et oiseaux en abondance (quel concert la nuit et au ptit matin !), chaleur et humidité ambiante importante (notre lessive n'a pas séché en 48h). La Finca Tatin est située au bord du fleuve et accessible uniquement en lancha (bateau à moteur).

Le concept : des bungalows (photo 1) dispatchés dans la jungle avec pour seul fenêtre des moustiquaires et une grande pièce principale (photo 7) complètement ouverte, où pendent des hamacs. Nous partageons tous ensemble le repas du soir autour d'une grande table. Ambiance routarde internationale très sympa.

Activités : hamacs, jeux de société, lecture, baignade (photo 2), saut de tarzan depuis le ponton (photos 3 et 8), canoë et pour finir 4h de rando (photo 5) dans la jungle avec un guide pour rejoindre Livingston.
Notre guide est un indigène (n'y voyait pas d'injure raciale, il se font appeler comme ça), qui vit avec sa famille dans la jungle, à 2 heures de marche du commerce ou de la route la plus proche et à 1h de la rivière. Le chemin que nous avons suivi, c'est tout simplement lui qui l'a fait, sur son temps libre, en plus de 7 ans. Nous suons à grosses goutes mais l'ambiance de la jungle et les paysages quand nous sortons quelquefois de la broussaille valent l'effort. Notre guide nous explique plein de choses intéressantes, pas facile de tout comprendre avec notre niveau d'espagnol.

Nous restons 2 jours à Livingston (photos 6 et 9), c'est une petite ville peuplée en majorité d'une population noire : étonnant en pleine Amérique centrale ! Ils s'appellent les Garifunas, descendants d'anciens esclaves des colons britanniques et espagnols. L'ambiance est rasta, décontractée, vive bob Marley, introuvable dans le reste du pays.
En bonus, le dos de Henri (photo 4) à la suite de la Finca Tatin, le matelas n'était pas très sain...