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mardi 31 juillet 2012

Comment ne pas voir le Machu Picchu

Pour acheter le billet d'entrée au Machu Picchu, la solution la plus simple et la plus chère est de faire appel à une agence qui s'occupe de tout. Pas notre truc, on est pas des pigeons (le moins possible en tout cas).

Voici l'histoire de comment acheter le billet du MP par soi même.

Il faut d'abord savoir que le nombre d'entrée par jour est limité à 2500 personnes, et 200 personnes pour l'accès au Wayna Picchu (d'où on a une super vue sur le site), d'où l'intérêt de réserver et d'acheter son billet en avance. Pour cela, il faut avoir bouclé son programme de visite et savoir exactement quel jour on veut y aller.

Il existe un site internet du MP qui permet l'achat des billets. Comme nous n'avons pas accès à un ordinateur fréquemment, nous chargeons Julie qui est encore en France de cette tâche. Pas de bol, faut une visa et Julie a une MasterCard. Sa sœur aurait pu l'acheter pour elle, mais on peut nous demander la carte avec laquelle on a payé l'entrée du site.

2ème essai : à l'arrivée de Julie à Lima, quinze jours avant la date prévue pour la visite, on essaie avec la visa d'Alice dans un cybercafé. Mais avant de confirmer le paiement, le site envoie un code sur le portable d'Alice qui est en France... Ahahah.
3ème essai : La solution est de donner rdv à la maman d'Alice sur Skype pour qu'elle nous donne en direct le code. Chose faite (merci Christine) et...le site n'accepte pas les paiements pas carte en ce moment car il y aurait trop de fraudes.
Solution internet = raté

3ème essai : passer par un hôtel à Cuzco qui réserve pour nous l'entrée au MP. Nous choisissons un hôtel pas trop cher dans le routard (chez Carmen), et Alice prend son courage à 2 mains pour passer son premier coup de fil en espagnol. Pas de problème, le mec hyper sympa dit ok pour la réservation de la chambre et ok pour la réservation du MP et WP, faut juste lui envoyer par mail nos numéros de passeport. On lui fait confirmer que l'adresse mail dans le routard est la bonne, et on lui envoie tout ça. Refus d'envoi du mail, l'adresse n'est plus valable. On rappelle : à bah oui, ils ont changé d'adresse mail. Rebelote.
6 jours après, au retour de notre trek de Santa Cruz, on s'inquiète un peu parce qu'on a pas de nouvelles : on rappelle, ils n'ont pas reçu le mail, ça n'est encore pas la bonne adresse ! Conséquence : plus de place pour le Wayna Picchu :-(

Bien dégoûtés, on se dit que au moins ça devrait être bon pour le MP.
Arrivés à Cuzco, à l'hôtel chez Carmen, ils n'avaient pas de réservation de chambre à notre nom, et pas de réservation non plus pour le MP...
Là, ça commence à nous énerver sérieux. Grrrrh

4ème essai : acheter le billet au point de vente officiel de Cuzco (y en a qu'un, et uniquement à Cuzco). On est samedi 15h, on doit aller lundi au MP, et le point de vente est fermé de samedi midi à lundi matin...

D'après le service d'information touristique, on peut acheter le billet à Aguas Calientes (village au pied du MP) si il reste des places... Mais vu que c'est dimanche et en plus fête nationale, c'est possible que ce soit fermé !
De toute façon, on a déjà nos billets de train (hors de prix d'ailleurs), on tente le coup.

Ça y est ! Hourra ! Le point de vente est ouvert quand on arrive dimanche soir et on a nos billets !!! :-) :-)
(voir photo 2)

Levé à 3h le lundi matin, départ à 4h, nous montons 1718 marches bien raides à la frontale pour arriver à l'ouverture à 6h, et voir le lever de soleil dans les montagnes. Quelle blague ! Il pleut, on est en plein dans les nuages, les montagnes on les voit pas, on devine tout juste le site, et on verra jamais le soleil. (voir photo 1).

Bon, c'est quand même impressionnant et super jolie, mais on vous laisse regarder les photos sur Google image, avec le soleil et les montagnes !

lundi 30 juillet 2012

Cañon de Colca : ça monte ou ça descend ?

Nous sommes toujours dans la cordillère des Andes, plus au sud, à Cabanaconde (6h d'Arequipa). Le village surplombe le 2ème plus grand canyon du monde de 3400m de profondeur (le grand canyon aux states peut aller se brosser, le 1er est aussi au Pérou). Nous descendons en une petite matinée (voir photo 2 et 3), et atteignons une oasis tropicale au milieu de ce désert de cactus et de rocaille. Nous profitons de l'offre touristique pour faire trempette dans une piscine. Le cadre est super sympa (voir photo 1). Même si Julie a réussi à prendre un coup de soleil, on n'est pas la pour faire bronzette. A 13 h c'est reparti, on monte évidemment l'autre côté du cañon (voir photo 5, 6 et 9). Nous arrivons à 2 villages plutôt abandonnés. On a quand même croisé une grand mère à mulet qui a voulu checké avec Alice. Plus qu'une grosse heure de montée pour arriver à notre village étape : Tapay. La montée nous achève et 2 mulets qui dévalent la pente à toute berzingue ont manqué de nous envoyer dans le ravin. À Tapay c'est jour de fête, on arrive un peu tard pour vraiment profiter, mais l'orchestre joue encore, les hommes boivent et dansent beaucoup, les femmes en costumes traditionnels un peu moins.
Nous dormons plus ou moins chez l'habitant et à 18h30 ils nous servent le dîner dehors alors qu'il doit faire 5 degrés. Heureusement il y a une soupe bien chaude.
Le lendemain, on décolle à 6h30 et on redescend tout le cañon par un autre chemin pour traverser le rio. On doit donc tout remonter une dernière fois, il est 9h quand on débute, il commence à faire chaud. C'est parti pour 3h30 de montée. C'est dur, puis très dur et enfin très très dur. En récompense, à la toute fin on verra notre premier condor. (voir photo 4, 7 et 8)

samedi 28 juillet 2012

Trek de Santa Cruz, Cordillere des Andes

Nous sommes dorénavant 3 avec Julie, que nous avons retrouvé sans problème à l'aéroport. De Lima (ville ou on ne s'attarde pas, trop fatigué pour affronter une capitale), nous rejoignons le centre du Pérou afin de faire le trek de Santa Cruz : 4 jours, 4750 m d'altitude maximum, 2200m de dénivelé total.
La journée de préparation se résume en l'achat de cup-noodle, purée de papas, flocons d'avoines, bonnets péruviens et en la location de tente, duvets, popote, et carte.
Jour 1 : une voiture (de 5) où nous sommes 7 nous emmène au village de Cashapampa. 900 m de dénivelé, à 3000m d'altitude, 6h de marche avec 15 kg sur le dos, ça coupe le souffle et les jambes. Pour bien commencer, on s'est trompé de chemin. Mais nous apprenons de nos erreurs, et par la suite, nous suivrons toujours les crottes de mulets ! Il faut savoir que la plupart des trekkeurs se délestent de toutes sortes de choses utiles et inutiles en trek sur le dos des pauvres bêtes, moyennant quelques soles (1€ = 3,5 soles). Les paysages sont superbes. Epuisés, on se couche avec le soleil (18h).





Jour 2 : levé avec le soleil vers 6h. Après avoir passé un 1er lac et chercher en vain un 2eme lac (finalement asséché) nous traversons un désert de sable avec un vent à décorner les bœufs. Nous arrivons de bonne heure au pied de notre ascension du jour : 500 m de dénivelé bien raide qui nous amène à bout de force à notre campement, au pied de l'Alpamayo (5950 m). Ici, plus de soleil après 16h30, nos bouteilles se sont transformés en bloc de glace, et notre tente était cartonnée de gel le matin. Bah oui, fallait s'y attendre à 4350m, il gèle fort la nuit.





Jour 3 : changement de plan, nous divisons la grosse journée de prévue en 2 jours. Donc c'est jour de repos, on attend longtemps le matin afin de prendre le ptit-déj au soleil. Vers 11h, la tente est dégelée et nous partons pour 2 h...de descente et de plat. Ceci nous a permis de profiter du soleil, se laver entièrement dans les rivières glacées de montagne, faire un peu de lessive, manger chaud midi et soir, jouer aux échecs (merci Anne-Flore).

Jour 4 : attention, ça rigole plus, on attaque l'ascencion dès 8h, pour atteindre le col de Punta Union à 4750m d'altitude. Henri conserve le maillot à pois rouges. Le panorama nous coupe le peu de souffle qui nous reste. La descente moins physique nous permet d'apprécier un nouveau décor. Julie a un rhume, faut croire qu'il fait meilleur en Normandie qu'ici.  



Jour 5 : on est au top, levé avant le soleil, car on doit rejoindre Vaqueria avant midi pour être sûr de pouvoir revenir à notre point de départ en collectivo. Nous traversons un vallon boisé verdoyant où coule une jolie petite rivière, puis des villages de montagne avec beaucoup de champs. La différence entre les 2 vallées est saisissante : une sauvage, inhabitable et l'autre mignonne tout plein. Nous sommes à l'heure pour le minibus. Le trajet est presque aussi dur que le trek : 3 h de piste avec un col à 4600m, pas de place pour les jambes, pas d'amortisseur, froid côté fenêtre, chaud ailleurs. Nous arrivons épuisés, sales, et affamés mais ravis de ces 5 jours dans la cordillère des Andes.

mardi 24 juillet 2012

A table au Nicaragua

La nourriture au Nicaragua est semblable à celle du Guatemala. Beaucoup de frijoles (haricots rouges), de riz et d'oeufs. Le plat national est le gallo pinto, c'est du riz et des frijoles frits seuls ou accompagnés. C'est nourrissant et bon la plupart du temps.


Desole pour la qualite des photos, prises avec l I Phone et sans un eclairage adequat.


le rhum national, la flor de caña, très goûtu et pas trop fort.
les 2 bières nationales, la victoria et la toña notre préférée
le vigaron, un plat à base de purée de yuca (la racine de la plante), choux et chicharon (couenne de porc frite).
tostones, des tranches de bananes plantains en beignet avec des morceaux de poulets.
 le fameux gallo pinto accompagné de banane plantain chips, de choux et d'une viande cuite au barbecue.
four extérieur a feu de bois, les frijoles doivent cuire pendant 4h.
les frijoles sur le feu.
ailes de poulet au piment, sur le menu il est spécifié que c'est pour les gens très très courageux.

collolito, une boisson sucrée relevée au gingembre.


mardi 17 juillet 2012

L'île d'Ometepe et le Rio san Juan

De Granada, en 4 heures de bateau nous arrivons à l'île d'Ometepe. Elle est située sur le lac du Nicaragua, et est formée de 2 volcans jumeaux dont les sommets sont éternellement recouverts d'une chape nuageuse (photo 6, même phénomène que le volcan de Granada).
Nous découvrons les paysages de l'île à vélo tout pourri, les vitesses d'Alice ne fonctionnent pas et ça monte pas mal. De 14 dollars la location des vélos, Alice baissera à 5 dollars, faut pas la titiller si elle peut pas mouliner dans les côtes (en plus il était à plat en 2h, elle a dû rentrer en bus, le vélo sous le bras).
Un guide local qui parle français et qui adore Tintin et Fantomas nous accompagne pour la demi-montée du volcan Concepción (photos 1, 2 et 4). Il nous montre plein de plantes : des vénéneuses, des médicinales (contre l'alcoolisme, la malaria...) et d'autres pour manger tout simplement (dont le gingembre).
Pour repartir de l'île, nous prenons un bateau de nuit (de la taille du val d'orne à Rabodanges, pour ceux à qui ça parle). Hormis les touristes et les locaux, il y a quantité de fruits et légumes qui sortent de l'île. Tout est déposé à la main sur le pont du bas. Très typique et pour nous super folklo. Henri le mousse tente de dormir sur le pont, mais est contraint de se réfugier à l'intérieur après une averse. La durée de la traversée actuellement de 10h devrait passer à 2h quand ils auront les moyens de terminer le nouveau bateau. Plus rapide mais sûrement moins charmant.
Nous arrivons au petit matin dans la région du Rio san Juan (photo 5). Une lancha nous dépose entre deux villages , au milieu de nulle part, à un lodge (photos 3 et 7). L'endroit est très humide, beaucoup de gadoue mais la nature environnante vaut le détour. Nous observons beaucoup d'oiseaux (perroquets entre autres) et nous pêchons avec un des patrons du lodge. (photos 8 et 9) Une des cannes est une petite bouteille de coca avec le fil entouré autour, les autres sont des branches. Le patron a vraiment la technique, Alice à 3 touches et moi une seule.
Direction l'aéroport de San José au Costa Rica, nous quittons l'Amérique centrale pour l'Amérique du sud. Prochaine étape : le Pérou avec une invitée d'honneur.


lundi 9 juillet 2012

Granada

C´est une superbe ville coloniale, aux facades hautes en couleurs. La balade du centre ville à la recherche des églises et des scènes de vie quotidienne est vraiment sympa. Le marché aussi vaut le détour. Ames sensibles, s´abstenir ! Pourtant on en est pas a notre premier marché de ce genre, mais là, la chaleur et les detritus par terre en plus de tous les produits soit-disant frais exposés au soleil, merci l´odeur. Disgusting.
Enfin, on y trouve quand même des fruits délicieux (bananes, mangues, ananas, avocats etc).





Nous avons visité en lancha les isletas. Ce sont un ensemble de 365 îles de roches volcaniques situées sur le lac du Nicaragua (=lac Cocibolca, 2eme lac le plus grand d´amerique latine), près de Granada. La faune et la flore locale sont impressionnantes.
Les poissons pêchés dans le lac. Il y a même des requins (on y reviendra)
 
Une ile de 30mx10m est appelée l´ile aux singes. Un vétérinaire du coin a introduit des singes araignées et des capucins pour les réhabituer a la vie sauvage, mais depuis ils sont coincés sur cette ile, pour le bonheur des touristes comme nous.



 

Ce sont des nids d´oiseaux. C´est la femelle qui le construit, et le male dominant vient s´accrocher dessus pour voir si il est bien solide. en général il y en a une cinquantaine, accrochés à 30m de haut.
Le 3eme jour à Granada, nous partons à l´assaut du volvan Mombacho. Après 2h de montée bien raide (1000m de dénivelé), on se retrouve dans la forêt de nuage : un brouillard ou bruine quasi premanent du fait de la rencontre des vents chauds des caraibes qui se heurtent au volcan et rencontrent le froid de l´altitude. Bref, c´est un phénomène météorologique complexe, qui a pour résultat un ecosysteme exceptionnelle.
Henri se la joue Indiana Jones ( attention à la boule !)

C´est un arbre qui héberge 35 espèces végétales différentes, soit autant que l´on peut en trouver dans une forêt européenne

la vue est un peu bouchée, non ?