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vendredi 22 février 2013

Volcans et tortues

Pour la suite du voyage, nous reprenons le train pour atteindre la partie est de l'île de Java.
Sudiana, notre nouveau guide est balinais et hindouiste alors que Agatha était catholique et Taoufik musulman. Cela résume assez bien la complexité de la société indonésienne. La constitution indonésienne garantit la liberté de culte selon la propre religion ou croyance de chacun. Belle leçon de tolérance. Cela signifie aussi que tout le monde respecte les fêtes et coutumes religieuses de tout le monde. Les chrétiens ne cuisinent pas de porc, au cas où un musulman viendrait pour déjeuner, personne ne sort de chez soi le jour du silence du calendrier hindou balinais, et tous ont les jours fériés de toutes les religions. Leur devise : "l'unité dans la diversité". Par contre, la religion est inscrite sur le passeport et si on a déclaré n'être d'aucune religion, il est mis d'office musulman. Pas de tolérance pour les athées, il y a des limites.

Nous roulons toute l'après midi et après une montée plutôt raide qui nous amène de 300 m à 2300 m entre des cultures de légumes sur des pentes vertigineuses, arrivons à notre hôtel près du volcan Bromo. Superbe coucher de soleil sur le volcan en partie caché par les nuages.



Le lendemain, départ à 4 heures du matin pour admirer le lever de soleil sur le Bromo, équipés de pulls, pantalons et manteau voire bonnets car il ne fait vraiment pas chaud. D'ailleurs, des vendeurs proposent des gants et des bonnets. On arrive au belvédère qui permet d'être particulièrement bien placés au lever du jour, et on n'est pas tout seuls, loin s'en faut ! Et ce sont les nuages qui sont au rendez vous. Tant pis, la brume dans la vallée et la vue sur les volcans se découpant en ombre chinoise est vraiment magique.


carte postale



En bas on nous fait monter sur de petits chevaux pour traverser le désert de cendres et de rochers et aller jusqu'au pied du volcan que nous escaladons par marches. Arrivés au bord du cratère, nous ne voyons que de la vapeur qui sort d'un grand trou. Il reste à imaginer la lave bouillonnant dans le fond. Retour à l'hôtel pour le petit dej car après toutes ces péripéties, il n'est que 8 h !
On rejoint ensuite la ville de Ketapang, à l'extrémité est de l'île.







Re-lever à 3h30 pour un départ à 4h00 pour aller sur le volcan Ijen. Autant vous dire que le réveil a été difficile. Après 1 heure de route en 4x4 à travers des villages, de la forêt tropicale et des plantations de girofle, de café et de papaye, on emprunte à pied une piste pentue parcourue chaque jour par des porteurs de soufre. Une fumerolle du volcan crache des vapeurs chargées de soufre qui se dépose aux environs immédiats et forme une plaque croûteuse que des hommes vont détacher à la barre à mine et mettre en plaques dans des paniers en bambou tressé ou des sacs reliés par une double branche. Chacun de ces 300 hommes porte entre 40 et 80 kg et ce 4 fois par jour. À cela s'ajoute le fait de respirer des gaz toxiques sortant du volcan. Tout ça pour gagner 800 roupiah/kg soit 0,5€, ce qui fait une moyenne de 20€ la journée (plutôt un bon salaire chez eux).
Nous montons le chemin des porteurs très raide pour aller voir le lac de cratère. Au passage, nous voyons une bande de singes folâtrer dans les arbres un peu plus haut et profitons de chants d'oiseaux. Arrivés en haut, la vue sur le lac aux eaux turquoise laiteux est saisissante.




Au retour nous nous arrêtons dans un warung (restuarant local proposant seulement quelques plats) pour déjeuner de poissons multicolores grillés. Arrivés a l'hôtel, nous décidons que la journée à été assez longue et nous passons le reste de la journée en mode farniente.

Le jour d'après, départ vers 7 heures pour le parc national de Meru Betiri. On change de véhicule pour monter à bord de 4x4 car la route se transforme rapidement en piste de moins en moins praticable que nous suivons pendant 1h30 à guère plus de 10 km/h. La piste traverse une plantation de palmiers à sucre, d'hévéas, de cacao, de café robusta. On s'arrêtera à une fabrique de sucre de palme, fabriqué à partir de la sève de la base des fleurs des cocotiers que l'on fait réduire sur des feux avant que cela devienne de petits cylindres de pâte brun roux. Nos nous arrêtons pour pique niquer en route dans un village de pécheurs au bord de la mer, entre des bateaux à double balancier de toutes les couleurs, et les pêcheurs qui recousent leurs filets.
Nous abordons ensuite la partie montagneuse du parc, c'est la jungle et les arbres sont magnifiques ! Arrivés dans le dernier village, nous découvrons nos chambres très roots avec un système de douche et de wc assez rudimentaires. Après un thé servi avec des beignets de pain (fruit de l'arbre à pain), nous visitons la fabrique de caoutchouc qui est une vision de l'enfer avec ses grandes cuves et ses fours qui fonctionnent en permanence. Dans les mêmes bâtiments, en saison, on sèche les fèves de cacao et les graines de café.

traversée de rivière en 4x4 épique


y en a qui en profite bien du sucre de palme !

bien colorés les bateaux de pêcheur

récolte de caoutchouc sur les hevea, après avoir fait une entaille dans le tronc

 Repos puis dîner avant l'événement de la journée. On part en 4x4 vers le centre de sauvegarde des tortues marines où nous assistons à l'éclosion d'une couvée de petites tortues. C'est vraiment magique, ces petits nez qui sortent du sable et ces petits machins qui se mettent de suite à marcher en direction de la mer, on dirait des jouets mécaniques. Ici au moins, elles sont conservées dans de l'eau de mer quelques jours avant d'être relâchées dans la mer échappant ainsi aux prédateurs comme les oiseaux et les crabes.


la sortie au grand jour des petites tortues


 Ensuite direction la plage où nous attendons quelques minutes le signal du guide pour aller admirer une tortue d'une centaine de kg en train de pondre. Cela dure environ 45 min puis la tortue essaie de recouvrir de sable ses œufs, un peu contrariée en cela par les gardes qui récupéreront les œufs pour les ramener à incuber au centre. La tortue se démène lentement pendant une autre demi heure avant de reprendre péniblement la route de la mer où nous la regarderons être emportée par les rouleaux. Le ciel est magnifique et constellé d'étoiles. Soirée inoubliable.



110 oeufs ! bien joué magali !

3 commentaires:

  1. Bravo pour le commentaire et le choix des photos!

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  2. Trop mignonne la petite tortue, c'est LOLA je l'ai reconnue !!!

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  3. Alors quel goût l'omelette ?

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