Puis nous prenons tous la route pour le col de Puncak par une route plutôt raide et surchargée. Premières frayeurs pour les non initiés à la conduite asiatique. La route est bordée tout du long par des baraques plus ou moins solides vendant tout et n'importe quoi, des villas à louer, des plantations de thé.
Le soir, notre guide Taufik (qui est plus jeune que nous), nous emmène dans un bar restaurant où on l'invite avec le chauffeur à partager le saucisson, le camembert, le vin rouge et le pain rapportés de France par Gérard et Christine. Les locaux ne touchent pas au saucisson puisqu'ils sont musulmans (comme 86% des indonésiens) mais goûtent au fromage et surtout au vin. D'après eux notre camembert sent le rat ! On invite aussi le patron à goûter le vin avec nous. Très bonne soirée.
Le lendemain, nous nous dirigeons en train vers Jogjakarta, 7h de trajet nous permettant d'admirer de superbes paysages de rizières verdoyantes en terrasses alternant avec des palmiers, des papayers, des bananiers et d'autres arbres inconnus de nous. Il faut savoir que la grand-mère maternelle d'Alice d'origine hollandaise a vécu plusieurs années en Indonésie, et que son arrière arrière grand père était l'un des ingénieurs ayant participé à la construction du réseau ferroviaire de Java.
Arrivé à Jogjakarta, nous sommes accueillis par Mme Agatha, une charmante quinqua tonique et pleine de ressources qui nous emmène au pas de charge visiter le temple de Prembanan, construit en pierre volcanique noire. Visite sous un soleil de plomb et grâce aux explications de Mme Agatha, nous n'ignorons plus rien des principales divinités hindoues : Brama et son oie, Shiva (qui est un homme, et non une femme comme on l'aurait cru) et ses fonctions multiples, son taureau dont il faut toucher les attributs mâles pour être en bonne santé, sa femme aux bras multiples (Parvati si elle est gentille ou Kali si elle ne l'est pas), leur fils Ganesha à la tête d'éléphant et enfin Visnu ainsi que sa monture, le Garuda, symbole de l'Indonésie.
Nous nous faisons régulièrement interpeller pour poser avec des touristes locaux, qui envient notre peau blanche (alors que l'on se croyait bronzé...).
Ganesha, notre divinité hindoue préférée |
Le lendemain, visite de la ville de Jogjakarta. A 7h, il fait déjà chaud et la vie quotidienne bat son plein. Petit tour au marché local qui est "une insulte à l'hygiène et à notre goût de l'espace" comme dit Christine. Dans moins de 1 m² on trouve un étal avec sa ou ses vendeuses qui préparent, épluchent, coupent, pressent : fruits, légumes, riz, farine de coco, carcasses de poulets, poissons frais ou séchés, poulets vivants et même viande de bœuf. Pas de vitrine réfrigérée et l'odeur est en conséquence.
Nous nous dirigeons ensuite vers le palais du sultan en cyclopousse.
le nouveau sultan |
Visite de beaux jardins avec bâtiments ouverts de tous côtés pour profiter de la moindre brise et éclairés par des lustres de style hollandais. Après le palais, visite des anciens bâtiments des sultans d'antan avec les piscines des concubines, les dortoirs...Il paraît que le sultan regardait du 3ème étage ses concubines se baigner et lançait une fleur dans la piscine, l'élue du jour est celle qui attrape la fleur. L'attrapeuse attrapée. Bonjour les crêpages de chignon chez ces dames !
Quel succès ! |
la piscine des concubines, le sultan jette la fleur du balcon en haut |
Nous poursuivons par la visite d'une entreprise familiale de marionnettes traditionnelles en peau de buffle, puis une fabrique de batik. La fabrication de vrais batiks est longue et complexe, les motifs étant d'abord tracés sur le tissu avec de la cire, à la main ou avec un tampon, avant le trempage dans une teinture naturelle. L'opération est répétée un certain nombre de fois selon le nombre de couleurs souhaitées, et les motifs. Les femmes qui appliquent la cire sur les motifs sont de véritables artistes.
le grand nez est un critère de beauté ici |
elle dépose la cire à l'aide d'un stylo à cire |
la teinture |
Tous ces animaux en cage font un peu mal au cœur surtout une chouette vue dans une petite cage.
L'oiseau est semble t'il symbole de réussite sociale après la maison, la femme, le travail, et le cheval remplacé par la voiture, d'où l'importance de ce marché.
Enfin direction Borobudur et son temple, qui est une merveille bouddhique de pierre noire. Je ne sais plus combien de statues de Bouddha dont malheureusement beaucoup sont mutilées, et des bas reliefs contant l'histoire de Bouddha pendant sa vie terrestre.
Après le temple, la journée n'est pas finie, nous allons assister à une représentation du Ramayana. C'est très stylisé, les femmes dansent toujours très lentement avec des mouvements très sinueux et les hommes parfois trop gracieux pour faire virils, du moins ceux qui sont bons, les méchants étant plus convainquant dans les bagarres. Nous pouvons noter quelques différences au niveau des danses et des costumes par rapport à la version thaïlandaise que nous avions vu précédemment.
Dis Gégé il était sec ou à l'ail le saucisson???
RépondreSupprimerOn sent la maman heureuse de retrouver deux de ses fifilles.
RépondreSupprimerEh Carlos, c'est normal que ma vache ait une bosse sur le dos ??
Très jolies photos, merci à vous.